vendredi 27 février 2015

Le Tôt-Fait de Marie

Une vielle recette argonnaise

C'était le 15 octobre 2000, jour de la Foire aux pommes à Florent en Argonne...Cette 6° édition avait attiré des milliers de personnes. 
Ce jour-là, grâce à sa recette, Marie Parodi est devenue, l'espace d'un reportage télé, la vedette incontestée de cette foire aux pommes.

Facile, rustique, sa recette a fait mouche. Marie l'appelle aussi " Le dessert du pauvre". C'est un genre de crêpe épaisse à laquelle Marie a ajouté des morceaux de pommes. 
Par ces temps de chandeleur et de Mardi gras, Marie m'a autorisé à diffuser sa recette dans notre blog. 


Ingrédients pour 4 personnes

- 3 cuillères de farine comble 
- 1 pincée de sel
- 2 cuillères à soupe de sucre en poudre
- 2 oeufs
- 5 à 6 cuillères à soupe de crème fraîche liquide
- 1 pomme
- parfum facultatif : calvados


 Réalisation

- Dans un saladier, mélanger la farine, le sel, le sucre et les oeufs. Battre le tout au fouet afin d'obtenir une pâte homogène.

- Ajouter la crème fraîche pour éclaircir la pâte et parfumer si vous le souhaitez.

- Eplucher la pomme et couper-là en petits morceaux.  Ajoutez-les à la pâte.

- Laisser reposer une demi-heure.

- Huiler légèrement la poêle ou la crêpière (26 à 28 cm de diamètre) et faire cuire comme une crêpe, en la retournant à mi-cuisson. La cuisson est le plus difficile (voir conseil ci-dessous).

- Pour plus de facilité, on peut utiliser une petite poêle et faire des parts individuelles.

- Servir sucrée. 


Un conseil : 

Attention à l'intensité de la cuisson qui doit être modérée pour permettre à cette crêpe épaisse de cuire en son milieu. Sinon, elle sera brulée à l'extérieur et pas cuite à l'intérieur. 

Recette communiquée par Marie-Madeleine

mardi 17 février 2015

Tuiles dentelles à l'orange

Quand ma nièce Aude nous a présenté ces jolies et délicieuses tuiles, j’ai cru qu’elle les avait achetées chez un pâtissier tellement elle  avait réussi à les faire régulières et calibrées.


Je ne suis  jamais parvenue à  les faire aussi belles mais, même irrégulières, elles sont toujours aussi savoureuses et font de l’effet. Elles nécessitent juste un petit coup de main que l’on maîtrise vite en suivant les conseils ci-dessous.

Rapides à faire et appréciées de tous, désormais elles font partie de mes recettes favorites de petits gâteaux.


Ingrédients
 * 200 g de sucre semoule
 * 75 g d’amandes effilées
 * 75 g de farine
 * le jus d’une orange
 * 75 g de beurre fondu
 * 2 cuillérées à café de zeste râpé d’orange

Préparation et cuisson

Mélangez dans l’ordre, le sucre + les amandes + la farine + le jus d’orange + les zestes + le beurre fondu légèrement refroidi.
Laissez reposer au moins 1 heure au réfrigérateur pour raffermir la préparation.


Faites cuire sur des plaques recouvertes de papier sulfurisé à 200° en faisant des petits tas étalés avec une fourchette trempée dans de l’eau.
Moulez à la sortie du four sur un grand rouleau à pâtisserie par exemple.

Conservez au sec et au frais dans une boîte en fer.

Petits conseils

Attention, le mélange a tendance à s’étaler à la cuisson ! Ce n’est pas grave, avec une paire de ciseaux, séparez les tuiles avant de les mettre sur le rouleau.
Il est donc préférable de faire des tas espacés.

Il faut les démouler rapidement, sinon elles deviennent vite dures et cassantes. De ce fait, il vaut mieux ne faire cuire qu’une tôle à la fois : enfournez la tôle suivante à la sortie de la première.

Transparentes, légères et croustillantes, elles accompagneront salades de fruits, sorbets, crèmes… elles se conservent longtemps. Je les aime un peu cuites.

Recette proposée par Odile

vendredi 6 février 2015

Le Safran de Minaucourt

Colchiques dans les prés fleurissent, fleurissent,
Colchiques dans les prés, c'est la fin de l'été...


Pour tout rural authentique, safran, crocus, colchique sont de petits cousins. Et chacun se souvient, comme le dit la chanson, de ces petites fleurs violettes qui apparaissent à l'automne, seules en absence de feuilles, dans les prairies humides...

En Argonne, le colchique d'automne se rencontre également en forêt, à La Grange Albeau par exemple, entre Verrières et Daucourt.


Le Safran, Crocus sativus

Le safran est une plante bulbeuse de la famille du Lys à vocation culinaire, cultivée dans différentes régions de France : Gâtinais, Quercy, Bretagne, etc. Un jeune agriculteur de notre région, Nicolas Vautard de Minaucourt, vient de se lancer dans l'aventure comme source de diversification sur son exploitation.

Si le colchique affectionne les prairies humides, le Safran préfère des sols plus meubles et perméables tels que ceux rencontrés ici en limite de Champagne crayeuse.

La plantation au fil du temps, à l'automne en post-floraison

Pour Nicolas, "les bulbes se plantent entre juin et août, pendant la période de repos. La plante se réveille fin septembre en fleurissant et la récolte se déroule en général en octobre. Elle va ensuite entrer en période de croissance jusqu’en avril-mai. Quand le Safran entre en dormance en juin, on passe un coup de rotovator pour ameublir la terre et retirer les mauvaises herbes. Il n’y a pas de produits pour traiter, les herbicides sont interdits".


Récolte et conditionnement des pistils


La récolte s'effectue manuellement le matin, courant octobre, mais c'est le conditionnement de la fleur qui demande du temps : "Il faut commencer par séparer les pétales des étamines pour ne garder que les pistils. Ensuite, on récupère sur chaque pistil les trois stigmates rouges -parties supérieures et terminales du pistil-, c’est seulement ça que l’on garde. C’est un travail très minutieux et répétitif qui doit être hyper précis afin de ne pas abîmer les stigmates. Ensuite, on les fait sécher dans un four ou un déshydratateur à 50 ou 60 degrés pendant vingt à trente minutes. Une fois sec, le safran doit être conditionné à l’abri de la lumière".

L'or rouge des épices

Sur le plan culinaire, le Safran est considéré comme une épice avec 3 qualités essentielles:

 - il colore d'un beau jaune doré les mets auxquels il est associé,
 - son arôme spécifique donne une touche originale à ces mêmes mets,
 - enfin, il rehausse la saveur des plats concernés.
On l'appelle souvent "l'or rouge" des épices en raison de sa couleur et de son prix élevé. Le conditionnement des fleurs nécessite en effet beaucoup de main d'oeuvre pour un produit ultra léger.

Nous reviendrons sur ses applications culinaires dans un prochain article.