mardi 25 octobre 2011

Nos bonnes pommes d' Argonne

  Bien adaptées au climat et au terroir,  les diverses variétés "d'assi nous", comme auraient dit nos anciens, sont excellentes.  Beaucoup ont disparu, mais nos vergers recèlent encore bien des trésors qu'on peut déguster au fur et à mesure de leur maturité, quand elles offrent le meilleur d'elles mêmes.

Petite visite guidée parmi les plus connues...




Belle Fleur d'Argonne
La Belle Fleur d'Argonne
Ne pas confondre avec la Belle Fleur Jaune qui ressemble à un coing, ni avec la Belle Fleur Rouge  appelée aussi "crotte" à cause de sa forme allongée.

Si la fleur est belle, le fruit est magnifique ! D'une bonne taille, aux formes  rebondies, elle est mûre au début du mois d'octobre.   Moyennement acidulée et sucrée, elle est bonne à croquer ou à cuire. Sur les galettes, elle donne toute sa saveur: gonflée, dorée, elle fond dans la bouche.
  
Elle conserve toutes ses qualités généralement jusqu'au mois de décembre.



Réau
La Réau
Appelée aussi Bellerange dans la région de Givry et Croquet dans les Ardennes.

De taille moyenne, elle est mûre vers le mois de décembre et se conserve jusqu'au mois de mars sans problème.

C'est un fruit polyvalent, aussi bon à croquer qu'à cuire ainsi que dans les pâtisseries. Pressée, son jus abondant contribue à faire un bon cidre doux.

Notre Réau reste très présente dans les vergers argonnais.





Rambour






Les Rambour

Il en existe plusieurs variétés : Rambour d'hiver et Rambour Papeleu sont les plus courantes.

De qualités très voisines, elles sont mûres vers le mois de janvier et sont surtout bonnes cuites.

Reinette grise d'Argonne

La Reinette grise d'Argonne
Elle n'a rien de commun avec les autres reinettes grises, genre "Reinette grise du Canada" ! 

L'épiderme de notre argonnaise est très mince, sa chair blanc verdâtre, fine, acidulée, sucrée est dotée d'un parfum extraordinaire. Mûre vers le mois de janvier, elle se conserve bien deux ou trois mois. En vieillissant, elle se ratatine, mais ne devient pas blette.

C'était jadis la pomme utilisée pour faire de la gelée et aussi une sorte de confiture-gelée, spécialité de mon arrière grand-mère.
Il ne subsistait que quelques arbres dans les vergers anciens, mais heureusement, elle redevient au goût du jour.




On trouve encore la Louiton, petite pomme acidulée qui mûrit tard,. Grâce à son jus abondant. on l'utilise surtout. pour faire du cidre. 
La Jean Tondeur  jolie pomme aux couleurs chatoyantes, mûre vers le mois de janvier est surtout bonne cuite, surtout au four.
             Louiton                                    Jean Tondeur                        Couillon de Coq
La Couillon de Coq (prononcer "Couillon de Co"),  mûre vers les mois de mai ou juin et qui ne pourrit jamais. Ce doit être sa seule qualité, mis à part son nom original ! 

Attention toutefois cette année, à cause d'un printemps trop chaud et d'un été bizarre, les fruits ont mûri très tôt.

Ce sont les survivantes ! Vous ne les trouverez pas en supermarché, elles ne sont pas assez "normalisées". Elles sont juste excellentes, ce qui ne parait pas être une qualité primordiale de nos jours. Pour ceux ou celles qui ne les connaissent pas, il ne vous reste plus qu'à trouver un cousin ou un ami en Argonne qui a su conserver ces trésors et acceptera de les partager.









mardi 18 octobre 2011

Pommes meringuées façon "Madeleine"

Vous venez de terminer une belle récolte de pommes qui, malheureusement, ne se conservent pas aussi bien que souhaité... Alors, développez dès maintenant leur utilisation sous forme de desserts.

Voici une recette aux pommes originale, assez facile à réaliser et appréciée de tous. Elle est portée de génération en génération par diverses "Madeleine" argonnaises...




Les ingrédients  de Madeleine

1- Les fondamentaux
- 4 ou 5 belles pommes d'Argonne
- du sucre
- et du beurre

2- Le gâteau meringué

- 2 jaunes d'oeufs
- 1 cuillère à soupe de sucre
- 2 cuillères à soupe de farine
- 1 verre de lait
- 2 blancs d'oeufs





Préparation
1- Les pommes cuites

Beurrer un plat allant au four.
- Y mettre les pommes épluchées, coupées en deux et épépinées.
- Dans chaque creux mettre un peu de beurre et de sucre
Cuire à four chaud


2- Le gâteau proprement dit

Quand les pommes sont molles, mais pas tout à fait cuites, verser dessus la composition suivante:
- les jaunes d'oeufs bien travaillés avec le sucre, puis la farine, le lait et les blancs neige.
Remettre au four plutôt doux et laisser meringuer

Suggestion

Ce délice se goûte tiède ou froid.

Une production d'Odile

vendredi 7 octobre 2011

La potée au lapin

La récolte des choux, des carottes, des navets... fait remonter chez moi des émotions d'enfance et m'a donné envie de cuisiner une potée au lapin qui garnissait alors régulièrement la grande tablée de bouches affamées!


Ma mère utilisait les légumes du jardin, la lard maigre du saloir, le lapin de réforme (les mères après plusieurs nichées) ou en surproduction.
Ce jour-là, c'était pour moi repas de fête et j'en salive encore...


Les ingrédients classiques à adapter selon ses goûts


1- Les légumes

 1 chou vert; le couper en quatre et ôter le trognon.
  6 carottes coupées en tronçons.
  4 pommes de terre
  2 navets

2- La(es) viande(s)

 1 morceau de lard maigre salé
  et/ou un jarret ou un morceau de palette
  2 à 4 cuisses de lapin
  40 g de beurre

Les difficultés, surmontables

- Bien équilibrer le dosage de sel et la quantité d'eau
- Le degré de cuisson du morceau de porc; le jarret peut déjà cuire avant, dans l'eau (froide)  avec une carotte et 1/2 navet durant 30 à 45 mn.
- Le degré de cuisson du lapin afin qu'il reste présentable
- Le temps de cuisson: tout dépend du degré de maturité des légumes et du récipient utilisé,à chacun ses habitudes.(ma mère mettait 1 h à l'autocuiseur)

Préparation
1- La potée

Précuire le jarret ou le lard maigre  départ au froide avec une carotte, un navet pour donner du gout au bouillon .
Puis mettre dans l'eau bouillante :
- le chou
- les carottes
- les pommes de terre
- les navets
et poser dessus les cuisses de lapin.
Faire cuire 45 mn à 1 h; écumer si nécessaire.

Quand la potée est prête, égoutter le lapin délicatement, dresser les légumes dans un plat, ajouter la porc en morceaux et maintenir au chaud.

2- Les cuisses à dorer

Mettre fondre le beurre dans une poêle
y déposer les cuisses de lapin
Et les faire dorer sur les deux faces.
Dresser

Mes suggestions

J'ai tendance à "démonter" les cuisses pour avoir encore plus de croustillant. Mais attention aux petits os ou "esquilles" s'il n'a pas été bien découpé.

Essayez et vous m'en direz des nouvelles!

Quant au bouillon

Le laisser reposer au frais,
le dégraisser,
le porter à ébullition,
puis le cuire avec vermicelle, alphabet ou tapioca
.
C'est le régal de ma petite dernière!


Souvenirs et production de Marief